ou Grandir, c’est renoncer !
Dès qu’il arrive au monde, on essaie (heureusement) de faire comprendre à notre tout-petit qu’il va devoir attendre quelques secondes, voire quelques minutes, avant de voir la moindre de ses demandes assouvie. Evidemment, on ne le torture pas en lui faisant attendre des heures son biberon, mais on lui parle, on le console en attendant, malgré les pleurs.
Quelques semaines plus tard, on va lui faire comprendre que la nuit, ça ne va pas être possible de continuer à se nourrir, et c’est là sa première frustration. Parce que soyons honnêtes, quoi de plus agréable que d’avoir une boisson chaude dans la nuit ? Mais il faut bien s’en passer !
Ensuite, on lui impose des 5 à 6 repas à heures « socialement acceptables », puis on lui enlève les couches, on lui interdit de taper, de mordre, de manger des bonbons …
Bref, on pose des nouveaux interdits en permanence, pour son bien, pour qu’il grandisse, et c’est tout ça lui apprendre la frustration. Le message transmis est celui-ci : « Tu n’es pas tout puissant, bien que tu l’aies cru au début, rien ne t’est dû, et je suis là pour t’apprendre à l’accepter »
Et c’est parce qu’il est frustré et ne se sent plus le centre de son petit monde que le petit enfant va être capable de nouer des liens avec les autres, petits ou grands, et de devenir un être sociable. Et c’est en étant apte à se lier aux autres en les respectant qu’on devient un adulte responsable et heureux (bon d’accord, là j’extrapole un peu !)
En grandissant, frustrer son enfant, c’est aussi lui refuser tout ce qu’il demande matériellement. On ne peut pas (et on ne doit surtout pas) accéder à toutes leurs demandes. Quels adultes deviendront les enfants et ados qui ne se sont jamais vus refuser quoi que ce soit ? Certainement de jeunes adultes insatisfaits et pour qui gérer le quotidien sera compliqué.
Et finalement, on s’aperçoit qu’on n’a jamais fini d’enseigner la frustration, et que même nous, adultes, avons parfois beaucoup de difficultés à la supporter.
Voici un article intéressant dans Le Parisien sur ce sujet, un essai sur la frustration entre autre, dans lequel le psychosociologue Igor Reitzman distingue la frustration positive et éducative de la frustration destructrice, passionnant !
Et mon livre de chevet, avec lequel je me sens toujours très en phase : Eduquer ses enfants, l’urgence d’aujourd’hui
Eveil et éducation des enfants 
Mon livre de chevet à moi c’est plutôt « Au coeur des émotions de l’enfant » de Filliozat, que je trouve très constructif dans la relation parent-enfant.
Un nouveau né est incapable de comprendre qu’il doit attendre, et ne ressent que souffrance et abandon. C’est bien plus tard qu’il pourra attendre quelques minutes. On n’éduque pas à la frustration, on l’accompagne quand elle est nécessaire et incontournable, nuance. L’éducation n’est pas un dressage. Elle a pour but de rendre les enfants autonomes et épanouis, et ils le seront d’autant plus qu’ils auront accumulé moins de souffrance et plus de réassurance dans leurs premiers jours de vie.
Je crois qu’on est tout à fait d’accord.
« tout à fait d’accord » ? C’est pas du tout le ton de votre article… A vous lire il faut absolument frustrer l’enfant dès que possible et c’est une méthode d’éducation !
De plus vous donnez de faux repères sur le développement de l’enfant, notamment dans la première année (quelques semaines plus tard il ne devrait plus être alimenté la nuit !!!!! quoi de plus faux ???).
Il faut d’urgence vous documenter car vous contribuez à répandre de fausses idées parmi les jeunes parents.
On vous a cité Filliozat qui est excellente ; je vous conseille également, parmi d’autres, Gueguen ou encore Faber et Mazlich. Et sur le développement de l’enfant à tous points de vue (alimentation, sommeil, etc.), la Leche League a des articles très pertinents, et sûrs, sur son site.
Je rois que vous avez votre propre lecture de cet article, mais votre opinion est la bienvenue. Je n’ai pas vocation à être consensuelle, je donne juste mon opinion documentée. Et la leche League n’a pas le monopole de la Vérité 🙂