Comment aider les enfants à résoudre leurs petits conflits du quotidien, entre eux, en utilisant le langage, la pensée, la discussion ? Comment éviter que ces petits conflits deviennent un enjeu dans la fratrie ?
Tim Seldin propose une idée intéressante : la table des négociations, calquée sur le modèle de la diplomatie des adultes, mais avec plus de bon sens, de franchise et moins de contraintes.
La table des négociations est une table d’enfants équipée de deux chaises, d’une cloche et d’une fleur ou de n’importe quel objet décoratif symbolisant la paix (rose, rameau d’olivier ou colombe). Si vous manquez de place, utilisez simplement deux chaises ou un tapis dans le coin d’une pièce, ou même une marche d’escalier. Une fois que les enfants sont habitués à ce rituel, ils s’asseyent souvent d’eux-mêmes à la table des négociations, sans y avoir été invités ; parfois, c’est un parent ou un aîné ayant vu naitre le conflit qui va demander aux intéressés d’essayer de résoudre leur problème autour de la table des négociations.
On doit être tenté d’y faire sans arrêt appel, moi je serais plutôt d’avis d’attendre que les enfants en fassent la demande, ou alors que ce soit vraiment un pugilat dans la chambre … Disons que mes filles se chamaillent, mais il y a finalement peu de « vrais » conflits, et on essaie d’intervenir au minimum. Mais même pour le peu de disputes qu’il y a, c’est vraiment intéressant de développer son idée de la diplomatie dans sa relation aux autres.
Une fois réunis autour de la table, les enfants doivent suivre une procédure définie. Celui qui se sent particulièrement lésé met une main sur la table et l’autre sur le cœur pour indiquer qu’il dit la vérité, du fond du cœur. Il regarde ensuite l’autre enfant, dit son nom et explique ce qu’il ressent face à ce qui s’est passé et comment il voudrait que le conflit se règle.
J’aime l’idée que les deux enfants se confrontent face à face, y compris pour la victime potentielle. C’est important de ne pas toujours se réfugier dans les jupons de l’adulte référent, de faire face aux conflits, et de s’imposer devant son « agresseur ». Surtout quand il y a eu des coups portés dans le conflit !
Vient ensuite le tour de l’autre enfant, et le dialogue se poursuit jusqu’à ce qu’un accord ait été trouvé.
J’ai très envie de tester ça à l’école, même s’il y a très peu de conflits entre eux, je trouve l’idée de chercher seul une solution au conflit, en concertation, passionnante.
Si les enfants n’y arrivent pas tout seuls, un médiateur peut les y aider – cela peut être un ainé ou l’un des parents. Si le problème est trop compliqué, ils peuvent demander la réunion d’un conseil de famille : la famille entière écoute alors les versions respectives des enfants.
Et si j’étais une blogueuse sérieuse, qui avait plein de temps libre, j’aurais lu les billets à ce sujet sur les VI … Mais vous, vous aurez peut-être plus de temps que moi, c’est ici 😉
L’intérêt de la table des négociations est que l’enfant prend conscience que, quels que soient son âge, sa taille, sa position dans la fratrie, son point de vue sera entendu et qu’il ne sera pas traité de façon injuste. Il en tire la leçon que les conflits doivent se régler en toute franchise et avec de la bonne volonté, de manière à maintenir une atmosphère d’harmonie et de coopération à la maison.
Et j’imagine que plus on l’utilise, moins on en a besoin de cette table. Les enfants doivent finir par s’entendre seuls, avec ou sans la table.
Sinon, je viens d’apprendre qu‘il n’y a pas que Montessori dans la vie, snif …
Retrouvez d‘autres billets la pédagogie Montessori ici
Mais non pas sniff! Au contraire, y a Montessori, c’est bien, mais y a tout un tas d’autres didactiques et approches, c’est pas top, ça? Montessori n’est que la petite pointe de l’iceberg ^^
Bonjour, je me nomme Maryse et je suis AM , je tiens un blog également bricole et parlotte. Je voudrais intervenir ici , mais en tant que maman 🙂 J’ai deux enfants, une ado et un pré-ado. Je fonctionne avec eux depuis qu’ils sont en âges de comprendre, sur le fait qu’il faut toujours s’expliquer , ne jamais rester sur une dispute. De se dire ce qui ne va pas et d’essayer de comprendre l’autre. Nous avons aussi instauré le repas du partage, de temps en temps autour d’un repas , chaque membre de la famille raconte ce qu’il à fait ces derniers, rencontre, école, boulot, ce qu’il à découvert, aimé et pas aimé.
Je ne suis pas pour les gestuels par contre, mettre sa main sur le coeur et le reste, mais c’est sans doute un import nécessaire 🙂
Maryse
bricole et parlotte