Le difficile rôle de parent

Avant d’avoir des enfants, j’avais une vision idyllique de la vie de famille, et je m’étais même imaginée mère au foyer quand j’étais ado, pouponnant mes multiples enfants avec une joie émerveillée.

15 ans plus tard, après deux enfants, un divorce, et deux belles-filles, je vois les choses un peu différemment 😉

Avoir un enfant, c’est un bouleversement complet dans la vie d’un couple, et je dois admettre que les premiers mois, malgré le grand bonheur qu’apporte l’arrivée d’un bébé, tournent vite au cauchemar. Pour ma part (et celle du papa), j’ai été épuisée, débordée avec l’arrivée de ma première fille. Je vous laisse imaginer ce qu’a donné l’arrivée de ma petite deuxième.

Un quotidien difficile

Le pire, c’est que j’ai été très chanceuse : mes filles ont fait leurs nuits tôt, n’ont jamais été difficiles à gérer, et n’ont pas eu de gros problèmes de santé. Je n’imagine même pas dans quel état j’aurais été si j’avais dû faire face à des nuits tronquées pendant des mois ! Je tire mon chapeau à toutes celles et ceux qui arrivent à garder le sourire malgré les nuits blanches.

J’ai rencontré parmi mes collègues, mes amies et ma famille, une majorité de jeunes mères qui rencontraient les mêmes difficultés que moi, et certaines qui peinaient beaucoup plus. Il faut lever ce tabou : avoir un bébé n’est pas toujours porteur d’autant de joies qu’on l’espérait et demande des sacrifices personnels qu’on ne pouvait pas imaginer.

Le regard des grands-parents

Dès que j’ai entendu les premiers « Profite de ton bébé, ça passe tellement vite !« , je n’ai pas compris.

Je crois que les parents d’enfants plus grands, ou les grands-parents, souffrent d’amnésie partielle en ce qui concerne l’arrivée de leur bébé. Si on les écoute, leurs bébés étaient propres à 9 mois, ne pleuraient jamais, ou alors ils les laissaient pleurer, ils mangeaient de tout et dormait tôt sans broncher ! Mais oui bien sûr …

Comment déculpabiliser ?

Je crois qu’il faut se déculpabiliser rapidement, et surtout ne pas hésiter à:

  • laisser son ou ses enfants dès qu’on en a l’occasion et dès qu’on ressent trop de fatigue, à ses parents, beaux-parents, ou une autre bonne âme qu’on arrive à trouver !
  • essayer de laisser une plus grande place au père (qui tout compte fait peut se débrouiller bien mieux qu’on ne le pensait !). Nous sommes tout de même des héritières de grandes féministes !
  • arrêter d’essayer de tout vouloir faire dans la maison et de cibler ses priorités. Pour moi, mes enfants ne mangent que des plats faits maison et bio,, mais je ne repasse pas le linge, et je suis loin d’être maniaque sur le ménage …
  • raconter à ses copines, collègues ses petits malheurs du quotidien, et aller voir un thérapeute quand on sent que la situation nous échappe et qu’on est sur le point de déborder.

On n’est pas WonderWoman

Il faut vite se résigner, on n’est pas des supers mamans capables de tout faire. Alors il faut faire des concessions ! On ne cuisine plus de petits plats en ce moment. Ben tant pis, on mange une salade composée vite faite et ça ira. Et le ménage attendra ! C’est peut-être l’occasion de prendre une femme de ménage si on peut se le permettre 🙂

Et WonderWoman, elle doit s’accorder un peu de temps pour elle, dès qu’elle le peut : lire un livre, manger avec des amis, sortir en amoureux, … C’est difficile à faire, aussi bien émotionnellement que matériellement, mais c’est indispensable.

De toute façon, une mère parfaite, si elle existait, ferait des enfants complètement névrosés, avec une vision de leur mère trop complexante. Donc autant essayer d’être une mère moyennement bien 😉

Et comme disait Freud à une mère, peu importe ce que vous ferez avec vos enfants, vous ne le ferez jamais bien !

Maintenant que mes filles ont grandi

L’arrivée des enfants est un vrai défi pour le couple, la vie professionnelle, et la vie sociale. Et c’est avec un grand plaisir que je vois mes filles grandir, devenir chaque jour plus autonomes, et se détacher un peu de moi.  Je peux enfin à nouveau m’occuper de moi, sortir sans trop culpabiliser (quoique la culpabilité …).

Maintenant que j’ai un peu sorti la tête de l’eau (plus de couches, biberons ni poussettes chez moi), je peux faire le constat suivant : j’adore mes enfants, mais ils ne suffisent pas à mon bonheur et je ne les envisage comme une fin en soi. Je suis une femme, qui a besoin d’une vie de couple, d’une vie sexuelle, d’une vie sociale et d’une vie professionnelle. Et je dois avouer honteusement que je pense parfois avec envie aux femmes de mon âge qui n’ont pas d’enfants et à la liberté dont elles bénéficient !

D’autres femmes en parlent :

J’ai trouvé écho des difficultés (avec soulagement) que j’ai rencontrées dans ces livres :

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2 Commentaires

Classé dans Eduquer au quotidien, Quand on attend un bb

2 réponses à “Le difficile rôle de parent

  1. bachelet

    Juste MERCI!!

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